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Une fin de
parcours difficile
C'est sous
une pluie battante que, vers 12
heures, nous rejoignons la route
Zadar/Zagreb. C'est Samedi, il
pleut (je l'ai peut-être déjà
dit!), la circulation est
complètement bloquée (nous ne
saurons jamais avec certitude
quelle en était la raison). Nous
avançons au pas : nous avons
sûrement mis plus d'une heure
pour parcourir les 12 km qui nous
séparent du parc de Plivitce.
Plus question de visiter le parc
aujourd'hui : nous n'avons pas
mangé et il est déjà tard, il
pleut et la température ne
dépasse pas les 12 degrés. Nous
nous lançons donc à la
recherche d'un logement.
« Allons jusqu'à la ville
de Plivitce, nous trouverons bien
un hôtel ! » demande
Chantal.
Pas de problème, 2 ou 3 km
après le parc nous quittons la
grande route pour nous rendre
jusqu'à Plivitce : nous ne
sommes pas les seuls, la
circulation est intense
elle ne l'est que dans notre
sens.Heureusement car la route
devient de plus en plus étroite,
de moins en moins
carrossable ; les
nids-de-poules deviennent de plus
en plus nombreux, la végétation
de plus en plus
envahissante
La situation a
un aspect quelque peu
surréaliste : des centaines de
voitures bloquées sur ce qui
n'est qu'un étroit chemin. Pas
question de faire demi-tour, nous
sommes contraints de suivre cet
interminable flux. Là, à
droite, un hameau de quatre à
cinq maison dont trois
bombardées : c'était Plivitce.
Damien hurle à la faim. Dans un
virage, un peu d'espace. Nous nous
garons. Nous
ouvrons la glacière dont la
fonction n'a aujourd'hui aucun
intérêt (les glaçons n'ont pas
fondu). Chantal et
Damien refusent de quitter la
voiture, ils
mangeront dans la R19. Alain
blague, Marie rit : ça
réchauffe !! Salade de
nouilles en main, on
regarde le défilé de ces
« touristes
égarés », on rit de l'air
abasourdi qu'ils prennent en nous
voyant pique-niquer aujourd'hui.
Des bosniaques dont la voiture
vient de tomber en panne
s'arrêtent près de nous, on les
pousse, ils redémarrent
pour quelques centaines de
mètres.
Frigorifiés, trempés jusqu'aux
os, on reprend la voiture et
c'est plus d'une heure plus tard
(3 à 4 km sûrement!) que nous
nous rejoignons la route de Senj
: il ne reste plus qu'une
trentaine de km à refaire avant
de revenir jusqu'à l'entrée du
parc. C'est seulement en fin
d'après-midi que nous trouverons
un logement.
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