Madame Mirkovic, notre propriétaire à Dubrovnik, nous raconte les trois années de terreur qu'elle a vécues pendant la guerre : le bombardement de l'hôtel Libertas tout près de chez elle, le bombardement de tout son quartier dont de nombreuses traces restent encore visibles. Elle insistera beaucoup sur la peur de l'autre, du voisin de l'ami... mais aussi, et bien que cela puisse paraître contradictoire, elle nous parlera de l'importante solidarité qui se manifestait entre les habitants du quartier.
 
   
     
   
 
     
  L'hôtel Libertas conserve aujourd'hui tous les stigmates de « l'agression »  (murs éventrées, calcinés, gravats importants, vitres inexistantes). On devine parmi l'enchevêtrement des ferrailles et des plaques de béton ce qui devait être la piscine, mais aussi le solarium dont la fonction reste aujourd'hui inchangée puisque les baigneurs qui n'y auraient certainement jamais eu accès avant le bombardement s'y allongent malgré un sombre décor.
Madame Mircovic nous parlera de ce très long siège pendant lequel il fallait essayer de s'approvisionner, elle décrira les files d'attente pour revenir avec quelques litres d'eau ou quelques légumes. Elle nous dira que, pour éviter ces longues files d'attente, elle préférait faire quelques provisions pendant les alertes refusant ainsi de se rendre aux abris.
Elle nous racontera comment une bombe a tué les cinq pompiers dont les noms sont gravés sur un des murs noirci de l'hôtel Libertas dont ils essayaient d'éteindre l'incendie.
Elle nous montrera quelques photos du quartier, de chez elle, la photo d'une bombe au pied de son appartement.
Elle terminera en nous offrant un fameux Cherry mais ajoutera « Aujourd'hui c'est fini, maintenant il faut être tolérant. »
 
   
   
   
     
 

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